Une rupture peut se produire lors d’un effort violent ou lors d’un effort modéré dans un contexte de tendon ayant perdu de son élasticité. La rupture est généralement complète. Le diagnostic est clinique (à l’aide de la palpation et de différents tests d’auscultation). Le traitement peut être chirurgical ou orthopédique (à l’aide d’immobilisations successives). La récupération est de plusieurs mois et la pratique sportive intensive ne s’envisage pas avant le sixième mois.
Le traitement orthopédique
consiste en une succession de deux immobilisations : une cheville en pointe pour 6 semaines et une cheville à angle droit pour 6 semaines.
Avantages du traitement orthopédique :
- Pas de chirurgie
- Pas de risque cicatriciel
- Pas d’hospitalisation, le traitement peut être réalisé en consultation
Inconvénients du traitement orthopédique :
- Immobilisation longue de 3 mois
- Risque de de rupture important de 10%
- Consolidation du tendon en position allongée avec un risque de diminution de la force à long terme.
Le traitement chirurgical de référence
est une réparation du tendon à ciel ouvert. L’intervention consiste à ouvrir en regard du tendon et à réinsérer les deux fragments tendineux. Après le geste chirurgical, une immobilisation de 6 semaines est nécessaire. L’appui est interdit pendant la durée de l’immobilisation.
il existe également une technique percutanée mais le traitement à ciel ouvert reste la technique de référence
Avantages du traitement chirurgical :
- Immobilisation courte: divisée par 2 par rapport au traitement orthopédique
- Risque de de rupture de l’ordre de 2,5 %: risque divisé par 4 par rapport au traitement orthopédique
- Consolidation du tendon dans sa position de fonction : meilleure récupération de la force
- Kinésithérapie précoce
Inconvénients du traitement chirurgical :
- Nécessité d’une hospitalisation
- Risque cicatriciel : la peau de la cicatrice au niveau du tendon d’Achille est fine et peut être amenée à souffrir après l’intervention. Dans certains cas, cette souffrance cicatricielle peut amener le chirurgien à ré-intervenir sur la cicatrice afin de la remettre au propre et d’éviter un risque infectieux pour le tendon d’Achille.